Une année de plus j'espère que vous apprécierez
Les sept jours frappent à la porte.
Chacun d'eux vous dit: Lève-toi!
Soufflant le chaud, soufflant le froid,
Soufflant des temps de toutes sortes,
Quatre saisons et leur escorte
Se partagent les douze mois.
Au bout de l'an, le vieux portier
Ouvre toute grande la porte
Et d'une voix beaucoup plus forte
Crie à tous vent: Premier Janvier!
Nouvelle année, qu'as-tu dans ta besace ?
Douze garçons, tous forts et courageux.
Douze garçons, pour vous servir, Madame.
Douze garçons, pour vous servir, Monsieur.
Les trois premiers sont souvent en colère,
Les trois suivants savent rire et chanter.
Les trois suivants remplissent vos corbeilles,
Monsieur, Madame, et même vos greniers.
Les trois derniers font ce qu'ils ont à faire.
Tout en pleurant, ils enterrent leur mère.
Ne pleurez plus, holà ! mes douze mois,
Morte l'Année, l'Année vit, me voilà !
Il neigera encore sur nos pas,
sur l'allée des traces en allées.
Une année s'en va,
sur le calendrier, une page est tournée,
où il nous faudra écrire
les saisons emportées,
aux portes des saisons
qu'il nous faudra retenir
sur une page, en souvenir
de tout ce qui n'est plus.
Elle a passé que reste t'il ?
des larmes, un battement de cils
au silence du temps
qui verse tout son sang.
Il neigera encore sur nos pas,
sur l'allée des traces à venir.
Une année s'en vient,
sur le calendrier, une page est changée
où il nous faudra écrire,
une année nouvelle,
une nouvelle année
et nul ne saura ce qu'elle sera,
ce qu'elle sera, nous ne le savons pas.
Sur la neige nos pas,
nos pas à venir
que le temps voudra retracer
d'une année qui va finir,
d'une année qui s'en va mourir.
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908)
Janvier
La tempête a cessé. L'éther vif et limpide
A jeté sur le fleuve un tapis d'argent clair,
Où l'ardent patineur au jarret intrépide
Glisse, un reflet de flamme à son soulier de fer.
La promeneuse, loin de son boudoir tépide,
Bravant sous les peaux d'ours les morsures de l'air,
Au son des grelots d'or de son cheval rapide,
À nos yeux éblouis passe comme un éclair.
Et puis, pendant les nuits froidement idéales,
Quand, au ciel, des milliers d'aurores boréales
Battent de l'aile ainsi que d'étranges oiseaux,
Dans les salons ambrés, nouveaux temples d'idoles,
Aux accords de l'orchestre, au feu des girandoles,
Le quadrille joyeux déroule ses réseaux !
Les robes du soleil voltigent dans le sable
Soufflant sur l’océan que le vent de l’hiver
Forge sur son brasier comme un morceau de fer
Trempé dans le satin d’une image de fable.
C’est au bord d’un nuage au cœur d’un grand retable
Qu’un magicien bleu déguisé par la mer
Recolle les morceaux du monde de l’enfer
Atour d’une toupie en cristal véritable.
Un rideau de saphir que des ganses de fruit
Retiennent contre l’or d’une mèche de nuit
Tapisse l’univers de son voile de brume.
Il est presque minuit et un chiffre nouveau
Remplace son voisin par un tour de chapeau
Comme si le destin se changeait de costume.
Francis Etienne SICARD
1er janvier
victor Hugo
Enfant, on vous dira plus tard que le grand-père
Vous adorait ; qu'il fit de son mieux sur la terre,
Qu'il eut fort peu de joie et beaucoup d'envieux,
Qu'au temps où vous étiez petits il était vieux,
Qu'il n'avait pas de mots bourrus ni d'airs moroses,
Et qu'il vous a quittés dans la saison des roses ;
Qu'il est mort, que c'était un bonhomme clément ;
Que, dans l'hiver fameux du grand bombardement,
Il traversait Paris tragique et plein d'épées,
Pour vous porter des tas de jouets, des poupées,
Et des pantins faisant mille gestes bouffons ;
Et vous serez pensifs sous les arbres profonds.
Au gui l'an neuf
Pour le meilleur et pour le pire
Le houx, le gui sont mariés.
La brume les a fiancés,
Noël conjugue leurs sourires.
Au gui, l'an neuf pour toutes peines,
Au gui, l'an neuf pour le bonheur
Des enfants qui chauffent leur coeur
Au vieux soleil des joies humaines !
de Pierre MENANTEAU
La véritable grandeur d'un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu'il traverse une période de controverses et de défis Martin Luther King
En amitié, toutes pensées, tous désirs, toutes attentes naissent sans parole et se partagent souvent dans une joie muette.Khalil Gibran
On la nommait l'Ancienne-à-la-coiffe-innombrable,
Epanouissement d'ailes sur ses cheveux.
L'Ancien accompagnait l'épouse incomparable
Et menait le long peuple émané de leurs voeux.
Elle avançait, un rêve en fleur sous la paupière,
Entre ses bras les boucles de l'humanité,
Cependant qu'il laissait une géante pierre
A chaque étape faite dans l'éternité.
Ah ! ces pardons qu'exalte la liqueur d'abeilles,
Broderies et rubans, dentelles et velours,
Tous les clans venus là comme autant de corbeilles :
Garçons aux pieds légers et filles aux yeux lourds.
Chaque couple, on dirait une image qui danse
Avec sa douce au doigt la bague du galant
Durant que les sonneurs associent en cadence
Au psaume des ramiers les cris du goëland.
Saint-Pol-Roux
Le texte d'une chanson de Melaine Favennec
Au gui l'an neuf, au gui l'an neuf,
je te donnerai, je te donnerai.
UNE journée, une simple journée de mes jours
DEUX nuits de tendresse
TROIS regards perçants volatiles dans la neige
QUATRE chevaux sellés pour le printemps
CINQ sous dorés pour lancer en l'air dans la mer des poissons
SIX flamands roses couvant dans l'eau
SEPT noisettes et la branche pour chercher l'eau
HUIT sons frêles à la cime des arbres
NEUF étoiles dans un ciel plein de pluie
DIX doigts de la main pour tresser les caresses
ONZE paroles pour te dire que je t'aime
DOUZE mois de l'année pour recommencer
Au gui l'an neuf, au gui l'an neuf,
je te donnerai, je te donnerai.
Au gui l’an neuf
Januarius en l’honneur du dieu Janus
Avec ses deux visages : l’avenir et le passé
Fait le lien entre deux années …
Janvier le premier mois de l’année
Sous le gui sont échangés
Les vœux et les baisers …
Puis à l’Epiphanie les rois sont tirés
La visite des Mages en Galilée
Est ainsi perpétuée
Et la galette partagée …
Sinon au jardin c’est le calme apparent
En sous sol c’est plus animé
Les premières fleurs les moins frileuses
Se préparent au renouveau…
Qu’il pleuve ou qu’il neige
Le premier au rendez-vous
C’est le gracile perce-neige
Il éclairera de ses blanches corolles
Les jours gris au ciel lourd de nuages…
En janvier le vigneron prépare ses barriques
« Le jour de la Saint-Vincent,
Si le soleil luit grand comme un drapeau,
On aura du vin plein le tonneau. »
Déjà les jours allongent
Ils raniment l’espoir
Et nous aident à supporter
Les froidures de l’hiver…
MW 27.09.2006
NOUVEL AN, SOIS LE BIENVENU
Tout grelottant et tout nu
Nouvel an ! Sois le bienvenu !
Peut-être as-tu deux fils de laine
Pour la pauvre Madeleine ?
Un grain de blé pour le champ
Du vieux paysan ?
sans doute as-tu un peu de bien
Un peu de riz pour l'indien ?
Et cachée sous ta mante brune
La pierre de Lune ?
Pour le Désert la moitié
D'une goutte... d'une goutte...
Et pour le monde entier
Qui t'écoute... qui t'écoute...
Du nord au sud, de branche en brin
De l'Amour... un brin
Tout grelottant et tout nu
Nouvel an ! Sois le bienvenu !
Maud-Elisa Givaudan
Bonne année !
Bonne année à toutes les choses
Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
Bonne année à toutes les roses
Que l'hiver prépare en secret
Bonne année à tous ceux qui m'aiment
Et qui m'entendent ici-bas
Et bonne année aussi quand même,
A tous ceux qui ne m'aiment pas.
Rosemonde Gérard
Janvier : je vous souhaite une bonne année!
Février : les crêpes des gourmands !
Mars : heureux printemps !
Avril : vive Pâques !
Mai : meilleur muguet du mois de mai !
Juin : vive la chaleur de l'été !
Juillet : vive la mer !
Août : vive l'heureux soleil !
Septembre : que la rentrée se passe bien !
Octobre : vive Halloween !
Novembre : les feuilles tombent !
Décembre : qu'on ait beaucoup de cadeaux !
Et tout ça pour vous dire : "bonne année !"
Coralie Tajan
Comptine
La nouvelle année
Nouvelle année, année nouvelle
Dis-nous, qu’as-tu sous ton bonnet ?
J’ai quatre demoiselles,
Toutes grandes et belles.
La plus jeune est en dentelle.
La seconde en épis,
La cadette est en fruits
Et la dernière en neige.
Voyez le beau cortège !
Nous chantons, nous dansons
La ronde des saisons.
Louisa Paulin
Les douze mois de l'année
En Janvier on se souhaite:
"Bonne Année!"
En Février on se dit:
"Je t'aime!"
En Mars on dit:
bonjour au printemps
En Avril on se souhaite :
"Joyeuses Pâques!"
En Mai c'est la fête des mamans,
"Je t'aime maman!"
En Juin on dit bonjour à l'été
C'est aussi la fête des papas, "Je t'aime papa!"
En Juillet l'école est finie
"Vive les vacances!"
En Août on admire les papillons
et on découvre la rosée du matin
En Septembre on retourne à l'école
et on dit bonjour à l'automne
En Octobre
on en profite
pour fêter l'Halloween!
En Novembre on dit
bonjour à l'hiver
En Décembre on se prépare
à fêter Noël
Ces douze mois de l'année sont là
Pour te dire que je t'aime.
Nicole Lavoie
Nouvelle année
Oui, oui, mon petit chat,
Reste bien dans mes bras.
Dehors, il fait si froid
Que personne ne passe
Et que les blocs de glace
Remplacent les pavés.
Je te raconterai
Cendrillon, Barbe-Bleue,
La Belle au bois, les Fées.
La vieille année est morte ;
Les serpentins l’emportent.
Mon chat, écoute-moi :
Reste bien dans mes bras.
Dehors, il fait si froid !
Maurice Carême