On la nommait l'Ancienne-à-la-coiffe-innombrable,
Epanouissement d'ailes sur ses cheveux.
L'Ancien accompagnait l'épouse incomparable
Et menait le long peuple émané de leurs voeux.
Elle avançait, un rêve en fleur sous la paupière,
Entre ses bras les boucles de l'humanité,
Cependant qu'il laissait une géante pierre
A chaque étape faite dans l'éternité.
Ah ! ces pardons qu'exalte la liqueur d'abeilles,
Broderies et rubans, dentelles et velours,
Tous les clans venus là comme autant de corbeilles :
Garçons aux pieds légers et filles aux yeux lourds.
Chaque couple, on dirait une image qui danse
Avec sa douce au doigt la bague du galant
Durant que les sonneurs associent en cadence
Au psaume des ramiers les cris du goëland.
Saint-Pol-Roux
ILES BRETONNES SOUS LA NEIGE
Serait-ce que dans la nuit sont descendus
Les cygnes tout blancs du Nord
Et qu'ils dorment sur la mer, engourdis,
Tête pliée sous leur plumage ?
Non pas des cygnes mais la neige
Qui est tombée ailée sur les îles
N'y a dans l'estuaire que des rochers
Qui rêvent doucement sous leur plumage.
Maodez GLANDOUR
Le texte d'une chanson de Melaine Favennec
Au gui l'an neuf, au gui l'an neuf,
je te donnerai, je te donnerai.
UNE journée, une simple journée de mes jours
DEUX nuits de tendresse
TROIS regards perçants volatiles dans la neige
QUATRE chevaux sellés pour le printemps
CINQ sous dorés pour lancer en l'air dans la mer des poissons
SIX flamands roses couvant dans l'eau
SEPT noisettes et la branche pour chercher l'eau
HUIT sons frêles à la cime des arbres
NEUF étoiles dans un ciel plein de pluie
DIX doigts de la main pour tresser les caresses
ONZE paroles pour te dire que je t'aime
DOUZE mois de l'année pour recommencer
Au gui l'an neuf, au gui l'an neuf,
je te donnerai, je te donnerai.
2014
http://kincavelkrosses.wordpress.com/http://solo.brode.over-blog.fr/http://chouettalors.over-blog.com/http://worldaccordingtoagi.blogspot.fr/http://martine290.over-blog.com/